MOTS DE TETE

 

Aïe aïe aïe y a près de cinquante ans on venait de " prendre un coup sur la tête ",

c'est sur qu'à cette époque à de vrai on avait pas la " tête à faire la fête ",

qu'est ce qu'y en avait pas des " petites têtes " et des " têtes de noeud ",

ils voulaient les calamars nous faire " perdre la tête ", si c'était pas malheureux.

Depuis longtemps ces falsos ils avaient " quelque chose en tête " c'était sur,

ils nous poussaient à nous " taper la tête contre les murs "

mais nous qu'on était pas des bourricots on allait pas " baisser la tête ",

et avant que la bafane nous emporte, purée de baouel on allait leur " tenir tête ".

On a gardé " la tête haute " mais on a du partir fissa sans se retourner,

il fallait " sortir la tête de l'eau" bien qu'on s'était fait niquer le beignet,

grace à Dieu merci mon Dieu on avait encore " la tête sur les épaules ",

et pour pas perdre la fugure on devait la " relever la tête " ma parole .

C'était pas le moment de nous " chercher des poux dans la tête ",

même si la baraka elle nous avait quitté on était pas " tombés sur la tête ",

ils avaient " la tête qui enflait comme une pastèque " ceux qui nous rejetaient

et même si nos " têtes ne leur revenaient pas " on allait pas se faire drobzer.

Malgré le coup de tmeniek du destin reçu " en pleine tête ",

et parce que nous autres on avait pas que des " blis blis dans la tête "

on montrerait à ces falempos qu'on avait pas " la tête comme une passoire "

et bessif qu'on allait leur crier " à tue tête " ce qu'était notre longue et belle Histoire.

 

Robert Voirin